Le congrès de Lutte Ouvrière

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décembre 2008

Lutte Ouvrière a tenu son congrès annuel les 6 et 7 décembre 2008 à Saint-Denis, près de Paris ; un congrès auquel, en plus des délégués élus lors des assemblées locales préparatoires, ont assisté plusieurs centaines de militants. Les débats de nos congrès leur sont en effet ouverts dans toute la mesure du possible, car nous tenons à la transparence des discussions vis-à-vis de tous les militants, comme nous tenons à la fréquence annuelle de nos congrès.

Des délégations venant de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion, de Belgique, des États-Unis, de Côte d'Ivoire, de Haïti, de Turquie, d'Italie, d'Espagne, de Grande-Bretagne et d'Allemagne ont également assisté à notre congrès.

Celui-ci a été consacré, comme tous les ans, à faire le bilan de nos activités et de nos interventions de l'année écoulée pour décider de celles de l'année à venir, et aussi bien sûr à élire notre direction. Et bien sûr aussi, cela a été l'occasion de discuter de nos analyses aussi bien de la situation intérieure en France que de la situation internationale, une part importante étant consacrée à la grave crise de l'économie capitaliste.

Dans le bilan de l'année passée, une part a été consacrée aux activités en direction de la population laborieuse, qui sont l'essentiel de nos activités.

Le congrès a tiré un bilan positif de notre présence aux élections municipales, qui ont permis l'élection de 79 camarades en tant que conseillers municipaux soit sur des listes dirigées par le Parti communiste ou le Parti socialiste, soit sur des listes Lutte Ouvrière.

Le congrès a adopté à l'unanimité les textes soumis à la discussion et que l'on pourra lire dans ce numéro de Lutte de Classe :

- Face à la crise de l'économie capitaliste
- Relations internationales
- Situation intérieure
- Les élections municipales, bilan et perspectives
- Le projet du « NPA » et nous

Enfin, quant à nos perspectives de l'année prochaine, nous avons décidé deux types d'interventions publiques.

Au début de l'année, nous comptons organiser des meetings dans un certain nombre de grandes villes du pays, consacrés à la défense du communisme et à notre objectif fondamental d'œuvrer pour un parti ouvrier révolutionnaire qui représente les intérêts politiques du monde du travail.

Nous avons également pris la décision de participer aux élections européennes de juin 2009. C'est notre camarade Nathalie Arthaud qui sera la porte-parole nationale de Lutte Ouvrière pour ces élections européennes de juin 2009.

Nous avons pris cette décision tout en constatant, pour le déplorer, que les réformes Sarkozy ont démoli les quelques aspects démocratiques qu'avaient les élections européennes, en particulier du fait d'un scrutin qui se déroulait à la proportionnelle nationale, bien qu'avec un seuil de 5 %. Ainsi, lors des élections de 1999 où le scrutin était encore organisé de cette façon-là, la liste que nous avions présentée en commun avec la LCR nous avait permis d'envoyer cinq députés de nos deux organisations au Parlement européen.

Avec le morcellement de l'unique circonscription nationale de l'époque en huit circonscriptions, non seulement le scrutin perd en grande partie son caractère national, mais il perd aussi son caractère proportionnel. Même dans la circonscription qui envoie le plus de députés au Parlement européen, l'Ile-de-France, il faut dépasser les 7,2 % pour avoir un élu. Dans le Massif central-Centre, il faut 16,7 %. Autant dire que ces réformes ont été imposées pour réserver le monopole de la représentation aux grands partis et pour éliminer les autres, en particulier les courants comme le nôtre.

Nous nous présenterons néanmoins, car il est nécessaire que la perspective politique que nous sommes les seuls à incarner soit présente dans ces élections.