Notre époque exige la planification à l'échelle de la planète

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7 novembre 1997

Aujourd'hui, la mondialisation c'est surtout les déplacements financiers. Il se déplace quatre-vingt fois plus d'argent à la recherche de profit à court terme dans la spéculation monétaire ou boursière qu'il ne s'en déplace pour payer des marchandises échangés. Eh bien, ces capitaux accumulés dans l'exploitation doivent être expropriés et utilisés de façon rationnelle pour le besoin de l'humanité. C'est cela, la révolution à faire, et non pas rêver de discipliner ces capitaux, ni seulement de les taxer, en les laissant entre les mains de la classe capitaliste !

Mais le fait que la production soit mondialisée aujourd'hui à une toute autre échelle que dans le passé, n'est pas un handicap pour la marche vers le communisme, elle en constitue au contraire la condition fondamentale. L'humanité a tout intérêt de gérer ses principales richesses naturelles, les richesses de son sous-sol, de ses mers; de façon collective à l'échelle internationale. Oui, notre époque exige la planification à l'échelle de la planète d'un certain nombre de ressources et d'un certain nombre de productions. Ce qui ne signifie pas que tout doit être centralisé et bien des aspects de la vie économique et à plus forte raison, de la vie sociale et culturelle, peuvent être gérés localement.

Le prolétariat au pouvoir à l'échelle internationale tâtonnera sans doute dans bien des domaines pour organiser de façon harmonieuse la production. Mais ils coûteront infiniment moins cher à l'humanité que la perpétuation du capitalisme. Bien des expériences, bonnes ou mauvaises, des premières années de la révolution russe seront d'ailleurs précieuses.

Grâce au progrès scientifique et technique, la planète se rétrécit.

Les bases objectives du communisme sont plus solides aujourd'hui que jamais dans le passé, et c'est toujours le prolétariat qui constitue la force sociale capable de conduire jusqu'au bout cette révolution sociale que les prolétaires de Russie ont commencée en 1917.

Ce qui manque à notre époque, c'est que le prolétariat retrouve la conscience de ces réalités, une expression politique et se redonne des partis qui ne cherchent pas à s'installer dans l'ordre social existant mais qui cherchent à le transformer de fond en comble.

Bien sûr, la classe ouvrière n'apparaît pas aujourd'hui comme une force révolutionnaire. Mais, à aucune époque de son histoire, la classe ouvrière n'a été révolutionnaire en permanence. C'est sur cette classe sociale, la nôtre, que pèse tout le poids de la société, le poids de l'exploitation quotidienne elle-même, mais aussi tout le poids qu'exerce la société bourgeoise sur les esprits, de l'éducation à la culture, en passant par les informations quotidiennes dispensées par les médias qui sont pour la plupart totalement entre les mains du grand capital. Tout est fait pour véhiculer les valeurs propres à la société bourgeoise, sa soumission à l'argent, le conformisme social, l'individualisme.