Éthiopie : les divisions ethniques institutionnalisées

Yazdır
février 2021

Le 4 novembre 2020, l’armée éthiopienne envahissait le Tigré. L’Éthiopie, aujourd’hui le deuxième pays d’Afrique par sa population de 110 millions d’habitants, est une mosaïque de peuples, parmi lesquels sont parlés 80 langues et dialectes. C’est une fédération de dix États régionaux et de deux villes-États, jouissant chacun d’une large autonomie, qui va jusqu’au droit à la sécession, et possédant chacun sa propre armée.

En trois semaines, les troupes du gouvernement central se sont emparées de la capitale tigréenne Mekele, puis de tout le Tigré, et y ont imposé une administration provisoire en lieu et place des anciennes autorités. Les victimes furent nombreuses dans la population du Tigré ainsi qu’à la frontière entre le Tigré et l’État régional Amhara voisin, et 45 000 personnes durent passer la frontière pour se réfugier au Soudan.

Comme dans de nombreux pays pauvres, en particulier en Afrique, les élites éthiopiennes, dans leur lutte pour le pouvoir, se servent des différends ethniques, en les exacerbant, les uns pour s’arroger des pouvoirs supplémentaires, les autres pour capter les richesses. Le fait que ces pays soient aujourd’hui intégrés à la mondialisation capitaliste, comme c’est le cas à un degré important pour l’Éthiopie, n’y a rien changé. Les buildings d’Addis-Abeba, le TGV flambant neuf entre cette capitale et Djibouti, et les avions d’Ethiopian Airlines, première compagnie aérienne du continent, coexistent avec les structures les plus archaïques, la pauvreté des campagnes, mais aussi la permanence de conflits menés sur une base ethnique. Dans l’Éthiopie contemporaine, ces rivalités ont même été institutionnalisées, et l’État est régi par une constitution basée sur le « fédéralisme ethnique ». Aujourd’hui, revient régulièrement la question de l’éclatement de cet ensemble de peuples vivant ensemble depuis le 19e siècle.

Le régime féodal  

Pour bien comprendre le conflit actuel, il faut remonter aux origines de l’Éthiopie.

L’État éthiopien fut constitué à la fin du 19e siècle. L’empereur Ménélik II, issu d’une dynastie du nord du pays peuplé d’Amharas et de Tigréens, soumit le sud, où vivaient les Oromos. C’est aussi le seul pays d’Afrique avec le Libéria à ne pas avoir été colonisé. Dans la ruée des puissances impérialistes sur l’Afrique, l’Italie avait jeté son dévolu sur ce pays, après avoir occupé l’Érythrée voisine sur la côte de la mer Rouge. Mais le corps expéditionnaire italien fut massacré par l’armée de Ménélik à la bataille d’Adoua en 1896. L’Éthiopie sauva ainsi son indépendance, sans échapper pour autant à la pression des impérialismes. Les rivaux de l’Italie se précipitèrent à la cour de Ménélik, notamment la France qui prit en charge la construction du chemin de fer entre Addis-Abeba et Djibouti, le territoire voisin, qu’elle avait annexé. Mais contrairement aux autres pays d’Afrique, l’Éthiopie a pu bénéficier de longue date d’un État national, que ses dirigeants font même remonter à l’Antiquité avec la reine de Saba, et échapper ainsi aux maux de la colonisation directe par les puissances impérialistes.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les troupes de l’Italie mussolinienne réussirent cette fois à occuper le pays. Redoutant de voir se reproduire le désastre d’Adoua, elles eurent recours aux gaz asphyxiants pour remporter la victoire, massacrant non seulement l’armée éthiopienne mais aussi des milliers de villageois. Cette occupation dura cinq ans et l’empereur Hailé Sélassié fut remis sur le trône par les troupes alliées. La colonie italienne d’Érythrée, placée sous mandat de la Grande-Bretagne à la fin de la guerre, fut finalement annexée par l’Éthiopie en 1962. Le règne d’Hailé Sélassié dura jusqu’en 1974. Le pays était alors marqué par sa structure archaïque et féodale et surtout par son sous-développement et la pauvreté de la majorité de la population. À part le long de l’unique ligne de chemin de fer, on s’y déplaçait à dos de mulet. La population était presque uniquement composée de paysans écrasés d’impôts, qui laissaient les trois quarts du fruit de leur travail à une poignée de nobles et à l’empereur. Celui-ci était un allié fidèle de l’impérialisme américain, dont l’armée éthiopienne, qui engloutissait une grande partie du budget de l’État, était le supplétif dans la région.

Les officiers du DERG au pouvoir

Le régime de Hailé Sélassié prit fin en 1974 lorsqu’un groupe de jeunes officiers renversa sans coup férir l’empereur. Comme dans bien des pays du tiers-monde, l’armée était la seule institution où des jeunes issus de la petite bourgeoisie pouvaient faire carrière, et qui plus est, en Éthiopie, la seule institution moderne. Le DERG (comité militaire d’administration provisoire) gouverna le pays jusqu’en 1991 sous la direction de son chef Hailé Mariam Mengistu. Les jeunes officiers arrivèrent au pouvoir dans une ambiance d’effervescence politique, de manifestations étudiantes, de grèves des salariés et de révoltes paysan­nes. Leur objectif n’était pas de s’appuyer sur ces mouvements, mais de moderniser le pays par en haut. Ils nationalisèrent les terres, mettant fin à l’emprise séculaire des féodaux et de l’Église qui prélevaient la plus grande partie des revenus des paysans. Le DERG confisqua aussi les entreprises privées et même les habitations louées non occupées par leurs propriétaires. Il mit aussi en place un plan d’alphabétisation et envoya les étudiants dans les campagnes pour apprendre à lire et à écrire aux paysans. Mais lorsque les travailleurs et les étudiants réclamèrent les libertés politiques pour la population, les militaires répondirent par la dissolution de la Confédération syndicale des travailleurs éthiopiens et réprimèrent sauvagement les manifestations étudiantes. Au fil des ans, le régime apparut de plus en plus comme une dictature pure et simple. Dans le contexte international marqué par l’opposition entre les deux blocs, le régime a cherché des alliés du côté soviétique. Il s’est proclamé socialiste et les militaires russes et cubains débarquèrent à Addis-Abeba pour épauler le pays dans sa guerre contre la Somalie.

La lutte contre le régime du DERG fut menée par différentes forces sur une base régionale et ethnique, avec notamment comme programme le droit à l’autonomie et même à l’indépendance. Le Front de libération du peuple du Tigré était la principale composante militaire de cette coalition, qui comprenait aussi les mouvements oromo, amhara et ceux du sud de l’Éthiopie. En 1991, ces mouvements renversèrent le DERG. La lutte était aussi menée par le Front populaire de libération de l’Érythrée qui revendiquait l’indépendance de cette province. En 1991, ce fut chose faite et l’Érythrée devint indépendante, privant ainsi l’Éthiopie de tout accès à la mer. Sept ans plus tard, les deux pays s’engageaient dans une guerre sanglante pour régler un contentieux frontalier.

Sous le régime féodal comme sous le DERG, l’Éthiopie avait toujours été un État unitaire. Les empereurs assuraient tant bien que mal la cohésion des différents peuples par un mélange subtil de dirigeants issus des différents peuples pour exercer les responsabilités. La plupart étaient certes des Amharas, mais les Tigréens y avaient aussi leur place, et également les Oromos, en particulier dans l’armée, bien que leur région soit vassalisée. Quant au DERG, composé essentiellement de jeunes officiers ayant servi dans différentes garnisons, l’appartenance ethnique y tenait peu de place.

Le fédéralisme ethnique et l’intégration au marché mondial

Avec l’arrivée au pouvoir en 1991 d’une coalition de mouvements ayant des programmes autonomistes, voire indépendantistes, ce cadre unitaire fut brisé. Tandis que l’Érythrée prenait son indépendance, l’Éthiopie fut pour sa part divisée en États-régions sur la base de l’ethnie qui y était majoritaire, chacun ayant une certaine autonomie, sa propre armée et sa propre police. Ce fédéralisme ethnique, comme on l’appela, servit de base à la Constitution du pays. Le pouvoir central y appartient à un premier ministre choisi parmi les dirigeants des États régionaux au gré de rapports de force changeants. Ce fut, jusqu’à sa mort en 2012, Meles Zenawi, le leader du Front populaire de libération du Tigré, avant que le poste ne passe à Harié Maryam Dessalegh, le leader de la région des peuples du Sud. Mais même alors, ce furent toujours des membres de l’élite tigréenne qui occupèrent les postes à la tête de l’appareil d’État. Avec le fédéralisme ethnique, il ne s’agissait pas d’un simple changement de la forme des institutions, mais de la volonté de donner la priorité à l’appartenance ethnique des Éthiopiens, qui fut d’ailleurs inscrite dans un premier temps sur leur carte d’identité.

C’est également sous Zenawi que l’Éthiopie s’intégra massivement à la division mondiale du travail autrement que comme le producteur de café que le pays avait toujours été.

Un grand plan de locations de terres à des groupes internationaux fut lancé dans les campagnes. Rien n’était plus facile, puisque la terre était propriété de l’État, un héritage du DERG que le pouvoir lui ayant succédé s’était bien gardé de remettre en cause. Alors que l’Éthiopie dépend toujours de l’aide alimentaire pour nourrir sa population, une surface équivalant au moins à celle de la Belgique fut louée à des prix dérisoires à différentes sociétés qui s’y installèrent. Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, rendus inquiets après la crise de 2008 qui avait fait monter les prix agricoles, sont devenus leurs principaux clients pour les cultures vivrières. Quant aux fleurs, elles sont exportées par avion vers les pays européens. Au milieu de terres péniblement cultivées par des paysans qui s’échinent à en tirer leur alimentation avec des outils primitifs, on a vu apparaître des enclaves ultramodernes. Des serres dotées d’un système d’irrigation informatisé, mettant en culture des semences venues de Hollande avec des engrais eux aussi européens. Si l’on ajoute que le prix de la main-d’œuvre est, comme s’en vantent les dirigeants éthiopiens, le plus bas d’Afrique, ce qui n’est pas peu dire, on comprend que la productivité et la rentabilité soient maximales. Les paysans chassés de leurs terres travaillent pour des salaires dérisoires. Ces contrats de location de terres étaient conclus dans la plus totale opacité. Censés enrichir le pays en devises, ils contribuèrent surtout à enrichir l’élite au pouvoir, en grande partie tigréenne.

Meles Zenawi lança parallèlement l’industrialisation du pays. Avec encore une fois l’atout d’une des mains-d’œuvre les moins chères du monde, l’Éthiopie devint l’un des centres mondiaux de l’industrie textile. Les ouvrières, venues de la campagne, y travaillent pour toutes les grandes marques mondiales, pour des salaires de 26 dollars par mois contre 95 au Bangladesh ou 326 en Chine. Le gouvernement a créé des parcs industriels, fournissant toutes les infrastructures, pour que les fabricants puissent y installer leurs usines d’assemblage de vêtements. H & M, Calvin Klein, Levi Strauss profitent ainsi du travail d’ouvrières qui s’évanouissent parfois sur leurs machines. Dans le même temps, les chantiers de bâtiments modernes transformaient la physionomie d’Addis-Abeba.

Les institutions internationales, FMI, Banque mondiale, ne tarissent pas d’éloges sur cet eldorado africain crédité d’un taux de croissance de 10 % par an. Mais derrière cette façade, l’Éthiopie reste le 173e pays sur 189 au classement de l’indice de développement humain (IDH) qui tient compte du PIB par habitant, de l’espérance de vie à la naissance et du niveau d’éducation des jeunes de plus de 17 ans. Seuls d’autres pays africains comme le Mali, le Niger ou la Centrafrique sont plus mal lotis encore.

Dans ce climat d’inégalité, d’accaparement des richesses d’un côté et de misère de l’autre, la contestation s’est développée à partir des années 2000 et a été violemment réprimée. En 2005, la police et l’armée firent près de 200 morts parmi les manifestants qui contestaient la réélection de Meles Zenawi. En 2010, une vague d’arrestations frappa un mouvement d’opposition qui contestait les résultats des élections législatives remportées encore une fois par le pouvoir. Le monopole du pouvoir par l’élite tigréenne finit par donner à la contestation politique et sociale un caractère de revendication ethnique. En août 2016, sous le gouvernement du Premier ministre Hailé Mariam Dessalegh, les manifestants oromos et amharas se soulevèrent, affrontèrent la police et s’en prirent aux intérêts étrangers. Le gouvernement décréta l’état d’urgence et la répression fit une centaine de morts.

De l’élection d’Abiy Ahmed à la guerre contre le Tigré

La domination tigréenne prit fin avec l’élection d’Abiy Ahmed, un Premier ministre oromo. Les grandes puissances saluèrent avec enthousiasme ce changement, qui semblait leur garantir la possibilité d’exploiter le prolétariat éthiopien sans que leurs usines textiles ou leurs plantations soient perturbées par les luttes pour le pouvoir qui troublaient le pays. La libération des prisonniers politiques, puis la fin de la guerre avec l’Érythrée valurent même à Abiy Ahmed le prix Nobel de la paix, ce qui apparaît aujourd’hui comme une cruelle ironie alors qu’il a déchaîné la guerre sur une partie de son pays.

Abiy Ahmed, un dirigeant oromo, avait été porté à la tête de l’Éthiopie dans l’espoir de calmer cette vague de contestation. Mais cette nouvelle donne ne mit pas fin pour autant aux luttes pour le pouvoir entre élites régionales. En 2019, une tentative de coup d’État eut lieu contre le gouvernement régional d’Amhara par un mouvement qui dénonçait la marginalisation des Amharas. Mais surtout, au début 2019, des partis oromos concurrents d’Abiy Ahmed ont mobilisé la population pour que la ville d’Addis-Abeba, située géographiquement dans leur région, soit considérée comme une ville oromo et donc que les Oromos soient prioritaires pour y bénéficier de certains logements HLM.

Le problème du logement est crucial dans une capitale surpeuplée où l’on voit surgir les buildings et les centres d’affaires, mais où les plus pauvres doivent s’exiler de plus en plus loin et faire tous les jours de pénibles trajets dans des tramways bondés. Les petits bourgeois les moins fortunés se replient sur les HLM d’une structure appelée le Condominium, que le gouvernement leur vend à des prix avantageux et dont ils peuvent tirer profit en les louant. La question sociale du logement, instrumentalisée par des dirigeants nationalistes, prit ainsi un tour de rivalité ethnique et Abiy Ahmed finit par accorder une certaine priorité aux Oromos dans les derniers HLM construits.

Quelques mois plus tard, la mort du chanteur Hachalu Hundessa, très populaire défenseur des Oromos, abattu au volant de sa voiture, déclencha des émeutes qui firent des centaines de morts en Oromia puis à Addis-Abeba. L’élection d’un président oromo n’améliorait pas les conditions de vie des Oromos, décevant les espoirs de cette communauté. Pour cela, il aurait fallu renverser tout le système, et ne pas seulement changer l’origine du chef de l’État.

Si les causes de la contestation sociale demeuraient, on assista à une rapide relève des dirigeants. Dès son arrivée au pouvoir Abiy Ahmed s’employa à marginaliser l’élite tigréenne, non pas pour améliorer le sort de sa communauté d’origine mais pour asseoir son propre pouvoir. Il procéda à une purge à la tête de l’armée et des services de renseignements. Les procès anti­corruption furent l’occasion de faire le ménage parmi les dirigeants tigréens. Ce fut notamment le cas lors de l’arrestation et du jugement des dirigeants du Metec, le conglomérat militaro-industriel, impliqués dans la construction du barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu et de nombreux achats opaques à l’étranger pour plus d’un milliard de dollars, et également accusés d’actes de torture et de violence. Le président de la région-État du Tigré, Debretsion Gebremichael, ne manqua pas de protester contre la marginalisation en cours de son groupe ethnique. Abiy Ahmed tenta également de reprendre le contrôle des forces militaires stationnées au Tigré, ce à quoi s’opposèrent les dirigeants tigréens. Des deux côtés on s’acheminait donc vers l’affrontement.

La cause immédiate du conflit fut le choix fait par le Premier ministre fédéral Abiy Ahmed de repousser à une date indéterminée les élections législatives, qui devaient avoir lieu en septembre 2020, à cause de l’épidémie de coronavirus, prolongeant ainsi son mandat. Les dirigeants du Tigré organisèrent alors leurs propres élections à l’échelle de la région, et déclarèrent ne plus reconnaître l’État central.

L’armée fédérale entra alors au Tigré. Au même moment, des milices amharas attaquèrent aussi, faisant des victimes dans les villages tigréens et forçant une partie de leurs habitants à s’enfuir au Soudan. Ces milices sont une tradition depuis la période féodale et servent de supplétifs à l’armée. Les Tigréens et les Amharas vivaient pourtant en paix dans cette région, et les mariages mixtes y étaient nombreux, mais la guerre actuelle, pour leur plus grand malheur, a servi de prétexte pour récupérer une zone que les dirigeants tigréens avaient annexée en 1974.

À l’heure où nous écrivons, il est bien difficile de savoir dans quelle direction va évoluer la situation. Les dirigeants du Tigré qui avaient mené une longue guérilla contre le DERG peuvent très bien en faire autant contre Abiy Ahmed. Le conflit s’est d’autre part compliqué par l’immixtion de pays voisins. L’armée érythréenne a pénétré au Tigré en soutien aux troupes d’Abiy Ahmed. Le Soudan, d’autre part, a profité du fait que l’armée éthiopienne était occupée ailleurs pour tenter de récupérer un territoire qu’il revendiquait depuis longtemps, le triangle d’Al-Fashaga.

La guerre du Tigré n’est donc que la dernière en date des luttes entre les différents clans qui aspirent à diriger le pays, voire simplement leur propre région qui aurait fait sécession. Mais les travailleurs éthiopiens, eux, n’ont aucun intérêt à défendre dans ces combats de chefs. Dans les campagnes, les paysans se battent contre les calamités naturelles, invasions de criquets, sécheresses et n’ont certainement pas besoin d’une guerre en plus. Les travailleuses et les travailleurs qui s’échinent dans les parcs industriels ou dans les grandes villes pour le capital international forment une classe ouvrière multi-ethnique, enchaînée au même joug qu’ils soient oromos, amharas ou tigréens. Ces travailleurs ont bien d’autres combats à mener que ceux dans lesquels leurs dirigeants veulent les entraîner. Aujourd’hui, les salaires de misère permettent de moins en moins de vivre : le prix des denrées de base a doublé, les travailleuses s’entassent dans des chambres sordides entre deux journées de travail et la moindre revendication est férocement réprimée. Toutes les élites régionales qui s’affrontent depuis des dizaines d’années se battent pour le droit de profiter de leur exploitation et des miettes que veut bien leur laisser le capital international. Les divisions entre ethnies, héritées du passé, ne profitent qu’aux exploiteurs.

24 janvier 2021