L’économie capitaliste en route vers la prochaine crise financière

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juillet-août 2014

Six ans après la crise financière de 2008 et la faillite de la banque Lehman Brothers, malgré toutes les promesses de « réguler » les activités bancaires ou de « moraliser » la finance, l'économie mondiale est plus que jamais sous la domination des marchés financiers.

Intervenant fin mai devant des banquiers de la City à Londres, Christine Lagarde, ex-ministre de l'Économie de Sarkozy en 2008 et actuelle directrice du FMI (c'est dire sa proximité avec les banquiers...), s'est ouvertement inquiétée de la concentration des grandes banques qui a augmenté depuis 2008 et des « bombes à retardement », c'est son mot, qu'elles alimentent avec leur politique.

Depuis six ans, suite au rachat systématique des sociétés en difficulté par les plus grosses banques, la concentration des établissements bancaires s'est renforcée. Aux États-Unis, le bilan des quatre premières banques représente la moitié du PNB américain et plus de trois fois celui de la France ! Quant aux nouvelles lois censées « encadrer » les activités financières et imposer des « règles prudentielles plus strictes », comme ils disent, même les commentateurs les plus favorables aux banques le disent : elles ont fait pschitt devant l'opposition de la finance. Christine Lagarde regrettait par exemple que « le secteur financier continue de valoriser le profit à court terme aux dépens de la prudence à long terme ».

Le petit nombre de règles nouvelles qui ont été mises en place ne s'applique au mieux qu'aux banques de dépôt traditionnelles. Toutes les sociétés dont les activités se rapprochent de celles des banques mais qui ne sont pas des banques (par exemple les assurances, les sociétés de crédit adossées à la grande distribution ou aux industriels de l'automobile) ne sont pas soumises aux mêmes contraintes réglementaires. Or ces « banques de l'ombre », comme les appellent les financiers, pèsent aujourd'hui 50 000 milliards d'euros, soit la moitié des banques « classiques ».

Quant aux produits dérivés, ces diverses assurances hautement spéculatives, indexées sur toutes sortes d'emprunts ou de créances, et qui avaient déclenché la crise dite des « subprimes » en 2008, il y en a désormais plus en circulation qu'il y a six ans.

Ce n'est certainement pas nous qui allons nous étonner de tout cela. Les discours à la Hollande, du type « mon ennemi, c'est la finance », n'ont jamais eu d'autres buts que de tromper les électeurs qui voulaient bien y croire.

L'effarement des économistes bourgeois devant la monstruosité de la finance et l'envolée de la spéculation

Pour autant, derrière les discours convenus de Lagarde ou d'autres économistes, il y a une réelle inquiétude chez les dirigeants de la bourgeoisie. Plusieurs d'entre eux s'inquiètent de la formation de nouvelles bulles spéculatives. Pour ne citer que lui, Robert Schiller, dernier prix Nobel d'économie, s'inquiète de la flambée des prix de l'immobilier à Rio et à Sao Paulo. Au Brésil, les prix des logements ont augmenté de 15 % en un an. Sur les cinq dernières années, ils ont augmenté dans les mêmes proportions qu'aux États-Unis, juste avant la crise de 2008 ! De telles bulles spéculatives dans l'immobilier sont aussi en formation dans de nombreuses grandes villes, aussi bien dans des pays dits émergents, comme le Brésil, la Turquie ou la Chine, que dans des villes des pays riches, en particulier à Londres.

Le même Schiller s'inquiète de la flambée du cours des actions à la Bourse de New York.

Depuis le début de la crise, prêter aux États était un placement en vogue, même si le rendement est très variable selon la solvabilité des États emprunteurs. Chacun se souvient comment, en 2011 et 2012, les marchés financiers ont fait monter les enchères en prêtant à la Grèce ou au Portugal à des taux de plus en plus délirants. Ils ont obtenu, d'une part, que la Banque centrale européenne (BCE) et les États les plus riches de la zone euro se portent garants pour les pays les plus pauvres ; d'autre part, que l'on saigne les classes populaires de toute l'Europe sous prétexte de « réduire la dette » et les déficits budgétaires. Eh bien, aujourd'hui, les capitalistes ont tellement de capitaux disponibles qu'ils se battent pour prêter de l'argent à la Grèce ou au Portugal. Ce dernier a pu obtenir en avril un emprunt à cinq ans avec un taux d'intérêt de moins de 5 % ! Il y a deux ans à peine, il devait payer 10 à 15 % pour les mêmes emprunts.

Mais ces obligations d'État ne rapportent plus assez au goût des banquiers. C'est pourquoi la spéculation sur les actions des entreprises cotées en Bourse s'est accélérée. Le Dow Jones, cet indice caractérisant l'évolution du cours des actions cotées à la Bourse de New York, a dépassé le niveau record qu'il avait atteint avant le krach de 2008. Il en est de même à Londres ou à Francfort et dans une moindre mesure à Paris.

Alors que la croissance économique est très faible, la capitalisation boursière de toutes les entreprises cotées dans le monde a doublé entre 2003 et 2013, pour atteindre 61 000 milliards de dollars à la fin 2013 ! Autrement dit, sans avoir réellement augmenté leur valeur réelle, par exemple grâce à des investissements dans des usines neuves ou par la production de nouvelles richesses, ces entreprises ont doublé la valeur de leur capital coté en Bourse. Cela signifie que le prix des actions augmente au fil des ventes et des achats. Là encore, il s'agit avant tout de spéculation : ceux qui rachètent des actions n'attendent pas la fin de l'année pour toucher les dividendes. Ils les revendent au plus vite pour réaliser un bénéfice.

Mais tout cela marche tant que le cours des actions est à la hausse. Les patrons des entreprises doivent donc attirer les capitalistes. Ils doivent augmenter coûte que coûte leur taux de profit. Ce qui signifie augmenter la productivité, intensifier les cadences, réduire la masse salariale. C'est par les muscles des travailleurs et par la chute de leur niveau de vie que cette rentabilité est acquise. Les délires de la finance peuvent sembler virtuels, mais ils ont des conséquences bien concrètes dans l'économie réelle et dans la vie des travailleurs.

Mais ces gains de productivité, massifs, obtenus quasiment sans interruption depuis maintenant plusieurs décennies, ne suffisent plus pour attirer ou pour conserver des actionnaires. Alors les directions des entreprises augmentent artificiellement les dividendes qu'elles leur versent.

C'est ainsi que la direction d'Apple va emprunter plus de 90 milliards de dollars d'ici 2015 pour racheter ses propres actions et faire monter mécaniquement la valeur de celles restant entre les mains des actionnaires. D'autres entreprises empruntent sur les marchés financiers pour verser des dividendes supérieurs à leurs bénéfices.

Emprunter sur les marchés financiers pour augmenter la part des actionnaires est une fuite en avant. Il faudra rembourser aux banques les intérêts de ces emprunts tout en continuant de verser un fort dividende aux actionnaires. Mécaniquement ces entreprises devront dégager encore plus de marges dans les années suivantes. Autrement dit, elles devront exploiter encore plus les travailleurs, réduire les coûts et la masse salariale, c'est-à-dire licencier ou embaucher avec des salaires de plus en plus bas. Ces mécanismes représentent une immense pompe aspirante par laquelle les financiers prélèvent leur part de la plus-value créée par les travailleurs.

C'est aussi la spéculation sur le cours des actions et l'abondance de capitaux disponibles qui expliquent la multiplication des opérations géantes de fusion-acquisition dans divers secteurs de l'économie.

Les tractations entre Vivendi, Numéricable et Bouygues pour le rachat de SFR, puis les épisodes à rebondissement autour de la revente de la branche énergie d'Alstom, ont occupé le devant de la scène en France. Mais bien d'autres opérations de la même ampleur, voire d'une ampleur plus grande, sont en cours dans le monde. Les numéros 3 et 4 de la téléphonie américaine sont en train de fusionner. Sprint, une filiale du japonais Softbank, débourserait 50 milliards de dollars pour racheter T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom. Dans la pharmacie, le géant américain Pfizer a proposé 87 milliards de dollars aux actionnaires du groupe anglo-suédois Astrazeneca pour racheter leurs actions. Ces derniers ont refusé cette offre... qu'ils jugeaient insuffisante !

Dans toutes ces OPA ou ces projets de rachat et de fusion, il n'y a pas le moindre investissement productif. Il ne s'agit pas d'investir dans de nouvelles productions en créant des emplois. Il ne s'agit pas de créer de nouvelles molécules. Non ! Il s'agit de se revendre entre capitalistes des entreprises et des moyens de production déjà existants.

Et pour rembourser ensuite les emprunts qui ont permis de rassembler les sommes délirantes mises en œuvre, pour verser des dividendes toujours plus élevés aux actionnaires qui ont raflé la mise, les directions de ces entreprises géantes vont augmenter la productivité, intensifier les cadences, réduire la masse salariale.

Toutes ces opérations, les fusions-acquisitions, le rachat de ses propres actions, etc., ne sont pas des phénomènes nouveaux. C'est l'une des formes que prend l'hypertrophie de l'économie par la finance. Mais cette gangrène financière prend actuellement des proportions toujours plus délirantes. Elle menace l'économie mondiale, et donc toute la société, d'une nouvelle crise financière d'une ampleur sans commune mesure avec celle de 2008.

L'économie capitaliste est devenue complètement schizophrène. D'un côté, il n'y a jamais eu autant de capitaux en circulation dans l'économie mondiale. Comme le disait un banquier parisien cité fin avril par le journal Le Monde : il y a tellement de capitaux disponibles sur les marchés financiers que « tout est possible », « tout s'achète, tout se finance ». Mais ces capitalistes rechignent à immobiliser leurs capitaux pour une longue durée dans des investissements productifs ou de nouveaux marchés. Ils ont si peu confiance dans leur propre économie et dans son avenir qu'ils multiplient les placements financiers de type spéculatif. La finance attire toujours plus de capitaux au détriment de l'économie productive.

Pendant ce temps, de l'autre côté, la production mondiale stagne ou augmente très peu ; le chômage bat chaque mois de nouveaux records, spécialement en Europe ; les classes populaires subissent plan d'austérité sur plan de rigueur. Partout leur niveau de vie se réduit et leurs salaires reculent par tous les moyens.

Outre les conséquences dramatiques pour le niveau de vie de la classe ouvrière, cette situation alimente la crise en réduisant encore la demande et donc les ventes de biens, puis la production, poussant ainsi des entreprises vers la faillite. Le marché solvable se rétrécit encore davantage.

La crise ne joue plus son rôle de régulateur : après la dépression, plus de reprise

Si l'on en croit les commentateurs, ce cercle vicieux est peut-être en train de provoquer une déflation en Europe. La déflation c'est une situation où la réduction de la consommation des ménages entraîne une chute des prix des produits industriels, plus ou moins bradés à cause de la chute des ventes. Le recul de la production provoque des licenciements et des fermetures d'entreprises. Profitant du chômage de masse, les capitalistes imposent des baisses des salaires pour réduire leurs coûts. Dans les crises classiques du capitalisme, les crises cycliques qui ont jalonné le 19e siècle et le début du 20e siècle, l'effondrement des prix accompagnait la phase de dépression, accentuant l'effondrement du marché. Ces phases poussaient les capitalistes les plus faibles vers la faillite ou vers leur rachat par des concurrents plus puissants.

Mais, dans les crises classiques du capitalisme, la dépression était suivie d'une phase de reprise plus ou moins rapide. La dépression permettait de liquider les stocks, d'éliminer les entreprises les moins rentables, d'ajuster l'offre à la demande. Cet ajustement était brutal mais il permettait aux capitalistes « survivants » de retrouver des taux de profit élevés et à la production industrielle de repartir... jusqu'au prochain krach. La crise est le seul moyen existant, dans une économie de marché, de purger l'économie des canards boiteux, des déséquilibres entre les différents secteurs de la production.

Le hic, avec la financiarisation massive de l'économie, c'est que depuis quarante ans, après les krachs et les phases de dépression, la phase de redémarrage est poussive, jamais massive, quand elle a lieu. Les détenteurs de capitaux préfèrent les orienter vers les opérations financières susceptibles de rapporter plus ou moins rapidement plutôt que vers la production.

On peut noter en passant que, si les classes populaires sont les premières victimes des périodes où l'inflation s'envole, car leurs salaires sont toujours en retard sur les prix, elles le sont aussi des périodes de déflation. La baisse des prix des produits manufacturés qui accompagne une déflation n'est absolument pas une aubaine pour les classes populaires. D'abord, tous les prix ne baissent pas. Le prix des loyers, celui de l'énergie et des transports peut très bien flamber pendant que celui des télévisions ou des ordinateurs baisse. Et surtout les salaires, eux, baissent rapidement. Comme le disait un fonctionnaire grec dont le salaire a été amputé de 25 % en peu de temps, cité par le Monde : « Cela me fait une belle jambe que le prix des portables baisse, ça fait longtemps que j'ai fait l'impasse sur ce type d'achat ! »

Inflation ou déflation, tant que les leviers de l'économie sont entre les mains du patronat, ce sont les classes populaires qui trinquent et qui font les frais de la crise.

Les banques centrales en pompiers pyromanes

C'est pour conjurer le marasme économique et cette menace, réelle ou supposée, de déflation, que les banques centrales ne cessent d'arroser les banques d'argent frais. Depuis la crise de 2008, celles-ci n'ont cessé de baisser leurs taux d'intérêt, permettant aux banques d'emprunter quasiment à taux zéro. Depuis trois ou quatre ans, elles rachètent à tour de bras toutes sortes de « papiers », des dettes souveraines ou des titres de crédit beaucoup moins solides, délestant les capitalistes de leurs titres risqués et donc peu vendables sur les marchés.

La BCE le fait moins que les autres, paraît-il. Mais, depuis la crise de l'euro, elle rachète des obligations souveraines. Et elle vient d'annoncer qu'elle rachètera désormais certaines créances, comme des crédits immobiliers ou des emprunts automobiles. Ces rachats sont une façon de fabriquer de la monnaie car la BCE, tout comme la Banque d'Angleterre ou la banque fédérale américaine (la FED), paie les banques pour racheter leurs titres. Chaque mois, la banque fédérale américaine injecte 85 milliards de dollars dans l'économie. L'économie mondiale est littéralement sous perfusion.

L'objectif affiché par les banques centrales est de relancer la production en encourageant les banques à financer l'économie réelle, à prêter aux particuliers pour qu'ils achètent des voitures ou des maisons, à prêter aux entreprises pour financer leurs investissements. Mais si les banques empruntent effectivement à des taux quasiment nuls aux États-Unis ou en Europe, ce n'est pas pour financer la production. Elles rechignent à prêter aux petits patrons ou aux particuliers. Les sommes qu'elles empruntent servent directement à alimenter la spéculation. D'où les menaces de bulles. C'est parce que les capitalistes peuvent emprunter pour trois fois rien aux États-Unis qu'ils spéculent dans l'immobilier au Brésil ou en Turquie. Le seul remède proposé par les banques centrales, c'est d'injecter toujours plus de liquidités dans le marché. Les capitalistes sont tellement accoutumés à ces injections qu'ils ne peuvent plus s'en passer, exactement comme un drogué dépendant ne peut plus se passer de sa drogue. Le « remède » inventé pour soigner l'économie capitaliste malade est encore pire que le mal.

Le 5 juin dernier, la BCE a annoncé une nouvelle série de mesures qui vont encore dans le même sens. Dans la zone euro, les banques ne paieront désormais plus que 0,15 % d'intérêt quand elles empruntent auprès de la BCE ! C'est le taux le plus bas jamais affiché depuis la création de l'euro. Mais, attention, le travailleur qui va voir son banquier pour emprunter de quoi changer sa vieille voiture ne se verra proposer aucun taux à moins de 4 ou 5 %... Pour tenter de dissuader les banques de laisser leurs titres en dépôt sur les comptes de la BCE et donc pour les inciter à les investir, la BCE va désormais faire payer ces dépôts alors que jusque-là elle les rémunérait.

Mario Draghi, le président de la BCE, a surtout annoncé qu'il ouvrait deux nouvelles lignes de crédit de 400 milliards pour les banques, à condition, a-t-il précisé, qu'elles s'en servent pour financer les entreprises... On peut parier qu'elles prendront l'argent, feront toutes les promesses exigées par Draghi, mais feront finalement ce qu'elles veulent. Car, bien sûr, la BCE ne prévoit aucune mesure contraignante.

D'ailleurs, quelques heures après ces annonces, les marchés financiers ont montré leur satisfaction : les Bourses de Paris et de Francfort battaient leur record de l'année. C'est dire que les marchés financiers ne se sentent en rien menacés par les décisions de la Banque centrale. Au contraire.

Le capitalisme emmène la société vers le chaos et la barbarie

En réalité, malgré les exhortations des économistes les plus lucides et les plus inquiets devant l'évolution de leur système économique, ni les directeurs des banques centrales ni les gouvernements ne réguleront jamais les financiers, qu'ils soient « classiques » ou « de l'ombre ». D'abord parce qu'ils leur sont liés par de multiples liens et qu'ils sont là pour les servir, pas pour les contraindre.

Mais surtout parce que la finance fait intégralement partie de l'économie capitaliste, de son fonctionnement permanent. Il y a belle lurette que la frontière entre les industriels et les banquiers a disparu, qu'il n'y a pas les bons entrepreneurs industriels d'un côté et les mauvais financiers de l'autre mais que ce sont les mêmes. Contrairement à ce que répètent les altermondialistes de diverses obédiences, cette évolution monstrueuse de l'économie capitaliste n'est pas une dérive idéologique à mettre au compte des « ultralibéraux », arrivés au pouvoir dans les années 1980 avec Ronald Reagan ou Margaret Thatcher. C'est la conséquence des contradictions fondamentales de cette économie où toutes les entreprises sont la propriété privée de capitalistes qui ne cherchent qu'à réaliser des profits maximaux, en produisant de façon anarchique et aveugle, sans planification et sans jamais se préoccuper des besoins réels de la population, voire en produisant le moins possible, s'ils peuvent faire fructifier leurs capitaux par des montages financiers toujours plus fous.

La seule et unique façon de réguler le système bancaire sera d'exproprier les actionnaires des banques et de les placer sous le contrôle direct de la population et des salariés. Mais, le système bancaire étant intimement mélangé aux grands groupes capitalistes de l'industrie, de la distribution, de l'énergie, qui ont le monopole, à l'échelle de la planète, de pans entiers de la production, il faudra exproprier aussi ces grands groupes multinationaux. En un mot, il faudra supprimer la propriété privée des moyens de production et tout ce qui en découle. Cela ne se fera ni par des lois ni par des élections. Cela se fera par un tremblement de terre social, par une révolution.

La violente guerre de classe menée à l'échelle de la planète par la classe capitaliste contre la classe ouvrière finira par provoquer un réveil de la combativité des travailleurs. Mais il faut encore que le prolétariat mondial, la seule classe sociale productive, celle qui met en œuvre ces moyens de production toujours plus performants, toujours plus concentrés, retrouve aussi, outre la confiance dans sa force collective, sa conscience de classe et la conscience de son rôle historique. Cela ne se fera pas tout seul. Il faut pour cela des militants, un parti qui se donne les moyens d'implanter les idées socialistes et communistes parmi les travailleurs.

22 juin 2014